Anomalie est un espace artistique et culturel. Il comprend un biergarten l’été, un club le week-end, des espaces d’expositions où se déroulent des événements de toute sorte et depuis peu un restaurant. Les informations sur ce lieu sont contradictoires. Il semble qu’il ait ouvert ses portes le 31 décembre 2017, mais d’autres articles trouvés sur Internet suggèrent qu’il existait bien avant. Ce qui est certain, c’est que c’est l’une de mes découvertes les plus excitantes de l’année (et j’en partage bien d’autres dans mon guide de Berlin) !
A la recherche de nouveaux restaurants berlinois, je suis tombée sur un article qui parlait de dîners événementiels dans des lieux originaux. C’est ainsi que j’ai découvert Lamifa, un restaurant apparemment situé en pleine zone industrielle, dans le quartier peu séduisant autour du S-bahn Landsberger Allee.
Je décidai de tester ce nouveau restaurant, aussi ouvert certains midis, avec l’un de mes amis. Après 20 minutes de vélo et la recherche du numéro 123 dans le dédale industrieux de la Storkower Strasse, nous ne trouvions qu’une porte close sur laquelle était taguée Lamifa. Nous fîmes le tour du bâtiment, mais aucun accès visible. J’appelais le restaurant sans succès. Il était pourtant bien là, visible derrière les hautes vitres. Mais la lumière était éteinte. Ce sont les risques du métier quand on teste de nouveaux lieux, ils nous posent parfois des lapins.
Le restaurant était quand même intrigant, je décidai de réserver pour y dîner un vendredi soir avec deux amis. Cette fois-ci, c’est la nuit que nous arrivâmes sur les lieux, dans la ruelle mal éclairée. Plusieurs taxis déposaient des gens devant une porte ouverte dans une palissade en bois. Nous les suivîmes et arrivâmes à l’entrée de ce qui devait constituer un club en plein air. Un type assis sur une chaise, le videur (?), n’avait pas l’air au courant de l’existence d’un restaurant, mais nous laissa entrer. A la caisse, on nous renseigna.
Nous traversâmes l’espace extérieur du club et poussâmes une porte. Un espace distordu nous accueillit, éclairé par des néons suspendus. Nous croisâmes des personnes aux tenues délirantes, vîmes une pièce aménagée comme un podium de défilé de mode et aperçûmes enfin le restaurant derrière de grandes cloisons vitrées. Espace aéré, photos en noir et blanc aux murs, belle vaisselle et serviettes blanches sur les tables… Un restaurant chic se tenait sous nos yeux !
Il n’y avait ni prix ni menu indiqué sur le site internet du restaurant. Je n’avais pas pensé que nous arriverions dans un tel établissement, caché dans une zone industrielle. Le menu complet était à 40 euros, mais il était possible de prendre les plats à la carte. Ces derniers étaient délicieux, mais pas très copieux. Si vous avez faim, mieux vaut opter pour le menu. Une grande tablée de cinquantenaires était déjà là, plus tard complétée par d’autres groupes de Berlinois branchés.
Après le repas, nous allâmes voir ce qui se passait dans la salle adjacente qui s’était bien remplie. Il n’y avait pas de défilé, mais un concours de voguing. Difficile de définir cette sorte de danse, je laisse Wikipédia le faire. Ce qui est certain, c’est que c’était l’occasion de se trouver dans une superbe atmosphère, rythmée par le DJ, les animatrices du concours et les superbes participants qui défilaient et dansaient dans leurs attirails aussi loufoques que raffinés. L’introduction idéale à une longue soirée berlinoise qui nous donna envie de retourner à l’Anomalie.
Vois aimez les soirées hors des sentiers battus ? Alors rendez-vous au Heideglühen, au Sisyphos ou encore au Wilde Renate !